Texte par FRANCE 24. Lundi dernier, les combattants kurdes de l’YPG ont réussi à reprendre Kobané des mains des jihadistes de l’organisation de l’État islamique. France 24 a pu pénétrer dans la ville syrienne réduite à un vaste champ de ruines. “Nous sommes aux abords de la Place de la Liberté, dans le centre-ville de Kobané, une liberté qui a été acquise à un prix très lourd”, indique Fatma Kizilboga, envoyée spéciale de France 24 qui a pu rentrer dans la ville syrienne, fraîchement débarrassée des jihadistes de l’organisation de l’État islamique . Là-bas, après plus de quatre mois de combat, tout n’est que champ de ruines. La ville est desertée de ses habitants. “La plupart des habitations, pour ne pas dire toutes les habitations, ont été détruites aussi bien par les combats contre les jihadistes que par les frappes aériennes de la coalition internationale. Il faudra sans doute plusieurs années avant de reconstruire la ville”, précise la journaliste de France 24. Mais qu’importe les difficultés, l’échec des jihadistes est une joie et un succès hautement symbolique. “Beaucoup me disent que cette victoire, ce n’est pas seulement la victoire du peuple kurde contre les jihadistes, mais c’est la victoire de l’humanité entière”. La ville reste cependant très fragile. Des snipers de l’EI s’y cacheraient toujours et plusieurs habitations auraient été piégées. Les combats se poursuivent également dans les villages voisins où les combattants de l’EI se sont repliés. Selon les observateurs, au moins 1 800 personnes sont mortes dans la bataille de Kobané, dont près de 1 200 dans les seuls rangs jihadistes. Malgré l’étendue des destructions, la bataille de Kobané marque la première défaite de grande grande ampleur des jihadistes de l’EI. Des Légendes des Images: À la rencontre des combattants kurdes qui savourent leur victoire. Un combattant kurde montre sa Kalachnikov aux couleurs de l’YPG, la milice d’auto-défense qui a tenu têtes aux jihadistes de l’EI. Première publication : 31/01/2015. In Kobane, “freedom was acquired at a very heavy price”. Text by FRANCE 24. Last Monday, the Kurdish fighters of the YPG have managed to retake Kobane from the hands of the jihadists of the Organization of the Islamic State. France 24 was able to penetrate into the Syrian city, reduced to a vast field of ruins. “We are on the outskirts of freedom square, in the Centre of Kobane, a freedom which was acquired at a very heavy price,” said Fatma Kizilboga, Special Envoy of France 24, who was able to return to the Syrian city, just retaken from the jihadists of the Organization of the Islamic State. There, after more than four months of fighting, everything is only rubble. The town is deserted by its inhabitants. “Most homes, not to say all the houses were destroyed by fighting against the jihadists as well as by the international coalition air strikes. It will probably take several years to rebuild the city”, says the France 24 journalist. But whatever the difficulties, thwarting the jihadis is a joy and a highly symbolic success. “Many tell me that this victory is not only the victory of the Kurdish people against the jihadists, but it is the victory of all mankind”. However, the city remains very fragile. Snipers of the EIS are still hiding and several houses were reportedly booby-trapped. Fighting continues also in the neighbouring villages, where fighters of the EIS are holed up. According to observers, at least 1,800 people have died in the battle for Kobane, of whom nearly 1,200 were in the ranks of jihadists alone. Despite the extent of the destruction, the battle of Kobane marked the first large-scale defeat of the jihadists of the EIS. Captions for the Images: At the meeting of the Kurdish fighters who savour their victory. Several parts of the city are no more than a heap of ruins. A Kurdish fighter shows his Kalashnikov in the colours of YPG, the self-defense militia, which faced up to the jihadists of the EIS. Screens used in the streets allowed fighters to move, hidden from the gaze of enemy snipers. First published: 31/01/2015.
Un obus au milieu d’une rue à Kobané. La ville a été le théâtre de très violents combats de rue pendant quatre mois.
Plusieurs parties de la ville ne sont plus qu’un amas de ruines.
Des combattants kurdes posent sur la place Azadi (“liberté”).
Certaines rues sont devenues totalement inaccessibles aux automobilistes.
Des draps déployés dans les rues permettaient aux combattants de se déplacer à l’abri du regard des snipers ennemis.
Des restes de barricades à Kobané.
A shell in the middle of a street in Kobane. The city has been the scene of four months of very violent street fighting.
Kurdish fighters pose on Azadi (“freedom”) Square .
Some streets have become totally inaccessible to motorists.
Remains of barricades in Kobane.
À Kobané, la liberté
À Kobané, “la liberté a été acquise à un prix très lourd”.